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"A Gipsy Fortune" is the masterful first-person narrative of a poetic love story between a young half-Gipsy woman Sabina grown up in a Tzigane village Karagmeth adjacent to a small Moldavian town Achillea located on the bank of Danube, and a local talented artist Bogdan suffering a heavy form of maniacal-depressive psychosis in the Soviet Union of the post-WWII period.

Le Bonheur tsigane raconte une âme irréductible à l'embrigadement, la découverte par un regard naïf et perspicace de mondes inconnus: celui, exotique, de la Moldavie où se côtoient Roumains, Russes, Tsiganes, artisans et paysans dont les traditions et les aspirations restent infiniment étrangères au communisme imposé par le régime soviétique; celui, implacable, des tribus tsiganes; celui, hallucinant, de l'incarcération psychiatrique. Le Bonheur tsigane c'est, par antiphrase, la malchance collant au destin de Sabine, la jeune tsigane de Bessarabie qui fait le récit de sa vie. Nous sommes loin de l'image d'Épinal véhiculée par la littérature russe depuis Pouchkine, où les tsiganes évoquent le chant, la danse, l'alcool, les officiers de l'armée impériale rivalisant de folies pour l'amour d'une gitane. L'héroïne de Mitrofanov est une orpheline maltraitée. Cette belle voleuse, fière, sensible, s'éprend d'un peintre moldave qui noie ses démons dans la vodka et sombre peu à peu dans la démence.

Né aux confins de la Moldavie et de la Roumanie en 1946, Ilia Mitrofanov décrit la vie d'une région qu'il connaît intimement. Russe ethnique, il parle le roumain et le tsigane. Il était pêcheur, tonnelier puis soudeur avant de devenir écrivain. Sa prose populaire, transparente, recouvre en fait une profonde réflexion sur les réalités soviétiques. Publié dans la revue littéraire Znamia en 1991, Le Bonheur tsigane lui a valu une célébrité immédiate.



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